Une page d'histoire vient d'être tournée à Saint-Valérien-de-Milton. L'usine d'abattage Olymel a définitivement fermé ses portes jeudi. Plus de la moitié des 130 travailleurs doivent maintenant se trouver un nouvel emploi, les autres ayant déjà fait le pas.

Une page d'histoire vient d'être tournée à Saint-Valérien-de-Milton. L'usine d'abattage Olymel a définitivement fermé ses portes jeudi. Plus de la moitié des 130 travailleurs doivent maintenant se trouver un nouvel emploi, les autres ayant déjà fait le pas.

"Je ne pensais jamais que c'était pour être aussi difficile à vivre, confie Patrick Cournoyer, président du syndicat des travailleurs de l'usine. Ce sont 20, 25 et même 35 ans d'une vie ici. C'était une famille."

La situation est extrêmement difficile pour les travailleurs, qui savaient depuis décembre que l'entreprise spécialisée dans l'abattage de porcs cesserait ses activités.

"C'est dans le cadre d'une restructuration de l'entreprise que les usines de Saint-Valérien et Saint-Simon ferment", a rappelé Richard Vigneault, responsable des communications chez Olymel.

La fermeture de l'usine avait d'abord été prévue le 30 mars, mais en raison d'un conflit de travail à l'abattoir Olymel ATrahan, cette date a été repoussée à jeudi.

Malgré une grande frustration à l'endroit de l'employeur, le président du syndicat affirme que tous les efforts auront été déployés pour sauver la centaine d'emplois.

Un groupe d'employés avait même proposé de racheter l'usine et d'y relancer les activités, une demande qui a été refusée par Olymel.

"On a mené une guerre dignement et on peut quitter fièrement", estime M. Cournoyer.

Sans emploi

Dès lundi, le comité de reclassement aidera les travailleurs à se trouver un nouvel emploi. Jusqu'à présent, moins de la moitié des syndiqués se sont trouvé du travail, soutient le président du syndicat.

"Il faut que j'essaie de me retrousser les manches et que je reprenne mes études", soutient Jean-François Émond, un employé qui devra obtenir son diplôme d'études secondaires avant de réintégrer le marché du travail.

Âgé de 38 ans, il était à l'emploi d'Olymel depuis 18 ans. Aujourd'hui, M. Émond encaisse difficilement le choc. "C'est un deuil à faire. Ce n'est pas évident", confie-t-il.

La mairesse de Saint-Valérien-de-Milton, Raymonde Plamondon, ne pouvait cacher sa déception, hier, de constater que l'usine, exploitée depuis 1920, était fermée.

"C'est une grande déception. On avait espoir qu'elle reste ouverte", a-t-elle souligné.

Cette fermeture aura un im- pact négatif sur l'économie de la municipalité, mais impossible d'en connaître le degré, soutient Mme Plamondon.

La mairesse et les conseillers doivent maintenant trouver une solution pour faire revivre la bâtisse qu'occupait Olymel, au coeur de la municipalité.

"La préoccupation est de savoir ce qui arrivera avec la bâtisse. Probablement qu'elle pourrait accueillir un autre type d'industrie, mais pour l'instant, il n'y a rien de concret. On ne connaît pas les intentions d'Olymel", dit Raymonde Plamondon.