Le ministre français de l'Economie et des Finances, Thierry Breton, a renouvelé mardi soir sa confiance aux dirigeants d'Airbus, jugeant que le plan présenté par la direction au terme du conseil d'administration était "réaliste" et "crédible".

Le ministre français de l'Economie et des Finances, Thierry Breton, a renouvelé mardi soir sa confiance aux dirigeants d'Airbus, jugeant que le plan présenté par la direction au terme du conseil d'administration était "réaliste" et "crédible".

"En tant qu'(Etat) actionnaire", a déclaré le ministre sur la chaîne de télévision publique France 3, "nous exprimons toute notre confiance sur un plan qui est réaliste, qui est crédible".

"On ne peut pas parler de fiasco" à propos de l'A380, a estimé M. Breton, pour qui Airbus et sa maison mère EADS sont "une très grande entreprise européenne, un grand succès de l'aéronautique européenne et mondiale".

L'A380 est "un projet industriel majeur, il y a des retards, ça peut arriver", a-t-il dit, estimant qu'Airbus avait "bien communiqué" dans ces circonstances.

"Il est important de tenir informés l'ensemble de ses clients, de ses salariés, de ses sous-traitants", a souligné M. Breton.

Le président d'Airbus, Christian Streiff, avait annoncé mardi un retard supplémentaire d'un an de la livraison de l'avion géant A380, soit deux ans de retard par rapport au calendrier initial.

Il a annoncé un programme de réduction des coûts baptisé "Power 8", visant à économiser "au moins" 2 milliards d'euros par an à partir de 2010" et à réduire de deux ans les cycles de développement, notamment en réduisant de "30% ses frais de fonctionnement".

Le constructeur procèdera à des suppressions d'emploi, via des "mesures d'âge" mais aussi via une réduction de l'emploi intérimaire ou des CDD dans la production. Il n'a pas chiffré ces suppressions d'effectifs.

La maison mère d'Airbus, EADS, compte parmi ses actionnaires l'Etat français (15%), le groupe français Lagardère (7,5%) et l'allemand DaimlerChrysler (22,5%).

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