(Washington) L’agence américaine de régulation de l’aviation civile (FAA) a recommandé aux compagnies aériennes d’inspecter les portes obstruées de leurs Boeing 737-900er après un incident début janvier sur un Boeing 737 MAX 9 d’Alaska Airlines.

Les compagnies sont incitées « à mener des inspections visuelles » pour s’assurer que ces portes obstruées ne présentent pas de défaillances, a indiqué la FAA dimanche soir dans un bulletin de sécurité.

Le Boeing 737-900er est un modèle plus ancien que la famille des MAX, mais environ 380 des 539 exemplaires livrés disposent de la même configuration que 171 des 218 MAX 9 fabriqués à ce jour : une porte a été condamnée quand le nombre d’issues de secours existantes était suffisant au regard du nombre de sièges dans l’appareil.

Ce sont les quatre points de fixation de ces porte-bouchon sur le fuselage de ces deux modèles que les compagnies aériennes doivent vérifier.

« Nous appuyons pleinement la FAA et nos clients dans cette action », a commenté Boeing lundi.

L’annonce de la FAA fait suite à l’incident survenu le 5 janvier lors d’un vol de la compagnie Alaska Airlines au cours duquel une porte-bouchon s’est décrochée de la carlingue d’un Boeing 737 MAX 9 reliant Portland (Oregon) à Ontario (Californie).

Dans la foulée, l’agence de régulation a ordonné le maintien au sol aux États-Unis des 171 MAX 9 présentant cette configuration. Ils ne reprendront du service que lorsqu’il n’y aura plus de doute sur la sécurité, a-t-elle indiqué.

La FAA et l’agence américaine de sécurité des transports (NTSB) ont chacune ouvert une enquête. La FAA se penche en particulier sur une possible défaillance au niveau des contrôles de qualité de l’avionneur.

La grande majorité des Boeing 737-900er a été remise à des compagnies américaines – en particulier Delta, United et Alaska –, le dernier exemplaire ayant été livré en 2019. Le modèle est entré en circulation il y a dix-sept ans.

Selon une source aéronautique, United possède 136 exemplaires dans la configuration concernée.

Sollicités lundi par l’AFP, Delta et Alaska n’ont pas réagi dans l’immédiat.

« Nous avons commencé des inspections proactives de nos Boeing 737-900er la semaine dernière et nous anticipons qu’elles seront terminées dans les prochains jours sans entraîner de perturbations pour nos clients », a indiqué United.

L’action Boeing cédait 0,56 % vers 11 h 15 (heure de l’Est) lundi matin à la Bourse de New York.