(Columbus) Joe Biden, inaugurant le chantier d’une usine de semi-conducteurs dans l’Ohio a estimé que la fabrication de ces composants électroniques de plus en plus perfectionnés était une question de « sécurité nationale », notamment face aux ambitions chinoises.

« Tout ceci est dans l’intérêt de notre économie, c’est aussi dans l’intérêt de notre sécurité nationale », a dit le président américain, sur un site où l’entreprise Intel entend investir la gigantesque somme de 20 milliards de dollars.

Venu vanter une récente législation adoptée à son initiative, qui débloque 52 milliards US de subventions pour relancer la production de semi-conducteurs, Joe Biden a rappelé que cette mesure s’inscrivait dans la grande rivalité entre Chine et États-Unis.

« Rien d’étonnant… à ce que le Parti communiste chinois ait énergiquement tenté de mobiliser le monde américain des affaires contre cette loi », a-t-il dit, sous un soleil de plomb, et sur fond d’engins de chantier.

Le démocrate de 79 ans a assuré que les États-Unis auraient besoin de composants électroniques perfectionnés « pour les systèmes d’armement du futur qui seront de plus en plus dépendants des puces électroniques. »

« Malheureusement nous ne produisons à l’heure actuelle aucun, aucun de ces semi-conducteurs de pointe en Amérique aujourd’hui », a-t-il déploré.

La visite du président américain avait aussi un arrière-fond électoral évident, alors qu’approchent les législatives de mi-mandat en novembre.

L’Ohio, État de la « Rust Belt » ou « Ceinture de rouille », est l’une de ces terres d’usines et de cols bleus historiquement acquises aux démocrates, mais tombées dans l’escarcelle des républicains et de l’ancien président Donald Trump sur fond de désindustrialisation.