Pourquoi le Régime enregistré d'épargne-études (REEE) est-il avantageux? Voici trois grandes raisons expliquées par deux experts.

Pour des raisons fiscales

«Les sommes déposées dans le REEE croissent à l'abri de l'impôt», affirme Gordon Gibson, vice-président, vigie, stratégie et communications à la Banque Nationale.

«De plus, ajoute-t-il, lorsqu'on verse les revenus de placement au bénéficiaire, c'est considéré comme un revenu de l'enfant, donc le taux d'imposition est de zéro.»

Pour les subventions

«Les cotisations au REEE sont subventionnées par les gouvernements fédéral et provincial», indique Gordon Gibson.

La Subvention canadienne pour l'épargne-études correspond à 20% de la cotisation versée par le parent dans le REEE jusqu'à concurrence de 500$ par année. Le maximum qu'un bénéficiaire peut toucher en subvention est 7200$.

Il y a une subvention additionnelle de 20% pour la première tranche de 500$ de cotisation lorsque le revenu familial net admissible est de moins de 42 707$ et de 10% lorsque le revenu se situe entre 42 707$ et 85 414$.

Les familles à faible revenu, qui ont droit au supplément de la prestation nationale pour enfants, peuvent aussi recevoir le Bon d'études canadien. La somme est de 500$ la première année et les années suivantes, de 100$ par année pour une période maximale de 15 ans.

Le gouvernement du Québec verse pour sa part l'Incitatif québécois à l'épargne-études. La subvention de base correspond à 10% des cotisations annuelles nettes au REEE, jusqu'à un maximum de 250$ par année.

Les familles à faible revenu peuvent obtenir jusqu'à 50$ supplémentaires par année. Ce programme permet de toucher 3600$ maximum par enfant.

«C'est du rendement garanti et les subventions sont versées dès que la cotisation est faite, donc les intérêts commencent tout de suite à s'accumuler», affirme Julie Carrier, conseillère à Financière Sun Life.

Elle soulève également le fait que même les familles avec d'importants revenus ont accès à ces subventions alors que leurs enfants n'auront pas droit à des prêts et bourses.

Pour le message envoyé

«Des recherches montrent que lorsqu'il y a de l'argent disponible, les probabilités que l'enfant fasse des études postsecondaires augmentent», affirme Gordon Gibson.

«Nous sommes dans une économie du savoir et il est de plus en plus important d'avoir un diplôme d'études postsecondaires pour obtenir un bon emploi bien rémunéré, affirme M. Gibson. Avec un REEE, le rendement de l'investissement peut donc être énorme.»

Si le bénéficiaire ne poursuit pas d'études postsecondaires, différentes options s'offrent au parent selon sa situation et le type de régime qu'il a choisi.

«Prenons l'exemple du parent de deux enfants qui a choisi un régime familial, indique M. Gibson. Si un des enfants ne continue pas ses études après le secondaire, les cotisations peuvent servir à l'autre enfant. On peut aussi changer le nom du bénéficiaire. Toutefois, si on n'a finalement aucun bénéficiaire, les subventions doivent être retournées au gouvernement et le revenu accumulé, jusqu'à concurrence de 50 000$, peut être transféré dans son REER si on a des cotisations non utilisées.»

Julie Carrier et Gordon Gibson recommandent à chacun de rencontrer son conseiller pour mettre en place la meilleure stratégie en fonction de sa situation.