Connaître son régime

En premier lieu, l'employé doit savoir si son régime est à prestations déterminées ou à cotisations déterminées. Il saura ainsi si son revenu de retraite est garanti ou non. Le travailleur doit également savoir sur quels placements s'adosse son régime complémentaire. «Demandez à votre employeur de vous diriger vers le service approprié, qui vous donnera la composition du portefeuille et le type de risque», conseille Jamal Khalil, Directeur des ventes, Produits de placement chez BMO Banque de Montréal. «Il est important de savoir si le régime s'appuie sur les actions de l'entreprise ou sur une variété de valeurs», explique-t-il.

Équilibrer son épargne pour la retraite

Compte tenu de ces informations, le travailleur doit alors vérifier que le régime complémentaire correspond à ses besoins personnels. Il pourra ensuite rééquilibrer son épargne personnelle en fonction des perspectives de gains et du niveau de risque. Dans le cas d'un jeune travailleur dont le régime complémentaire s'appuie sur des placements peu risqués, donc peu rémunérateurs, l'épargne personnelle peut être orientée vers des investissements plus risqués avec une espérance de gains supérieurs. Le travailleur a du temps devant lui pour reconstituer son capital si ses investissements se révèlent décevants. Prenons l'exemple inverse. L'employé approche de l'âge de la retraite, et le régime complémentaire connaît des perspectives incertaines pour diverses raisons. Le régime s'aventure dans des placements risqués, ou l'entreprise est en mauvaise santé financière, menaçant la solvabilité du système. Dans ce cas, l 'employé prochainement retraité devrait se protéger contre ces risques élevés. Pour cela, il peut orienter son épargne personnelle vers des placements sûrs. En effet, si les choses tournaient mal pour le régime complémentaire, le travailleur n'aurait pas le temps de faire de nouvelles réserves. L'employé recevrait alors un revenu de retraite moins élevé... ou bien il devrait reporter son départ à la retraite.