La Banque du Canada continue à s'inquiéter de l'endettement des ménages du pays et de la surévaluation des propriétés, prévenant que cela rend l'économie canadienne vulnérable à un choc financier provenant de l'Europe.

La banque centrale a expliqué que, règle générale, une trop grande portion de la valeur nette des ménages canadiens est liée à la valeur immobilière, qui est selon elle surestimée.

Elle souligne que certains segments du marché immobilier - comme les condominiums à Toronto - sont plus susceptibles d'être frappés par une correction des prix, en raison d'une offre qui est systématiquement plus forte que la demande.

Utilisant un scénario hypothétique, la Banque du Canada a prévenu qu'une hausse de 3% du taux de chômage - comme celle constatée lors de la récente récession - triplerait le nombre de ménages endettés incapables de s'acquitter de leurs obligations financières.

Ce taux est actuellement d'environ 0,5% mais pourrait bondir à 1,5%, selon ce scénario.

La Banque du Canada s'empresse toutefois de préciser qu'elle ne prédit pas une nouvelle crise comme celle qui a frappé en 2008, mais prévient qu'un éventuel effondrement déborderait des frontières européennes.

Ces avertissements sont contenus dans la plus récente «Revue du système financier» publiée par la banque centrale.

La Banque du Canada conclut que les risques d'une crise financière européenne qui aurait des impacts à travers le monde sont maintenant aussi élevés qu'ils l'étaient en décembre dernier.