L'ex-conseillère financière Carole Morinville a été déclarée coupable par la Chambre de la sécurité financière de s'être approprié des fonds, d'avoir offert des placements non autorisés, de s'être placée en conflit d'intérêts et d'avoir fait une fausse déclaration bancaire. Elle recevra la sanction de son organisme d'autoréglementation au début de l'année 2012.

Carole Morinville a été radiée provisoirement de la Chambre de la sécurité financière le 13 juillet 2010 en raison de la gravité des gestes lui étant reprochés. L'ex-conseillère en sécurité financière et en assurances et rentes collectives pourrait être radiée à vie en plus de payer une amende variant entre 2 000 $ et 50 000 $ par chef d'accusation. Carole Morinville faisait face à une vingtaine de chefs d'accusation devant la Chambre de la sécurité financière, un organisme d'autoréglementation similaire à un ordre professionnel mais qui relève du ministère québécois des Finances au lieu du ministère de la Justice.

Ses démêlés avec la Chambre de la sécurité financière sont toutefois les moindres des ennuis judiciaires de Carole Morinville, qui fait aussi face à des accusations criminelles de fraude, de fabrication de faux documents et d'entrave à la justice. Elle est passible de 14 ans de prison pour avoir commis une fraude évaluée entre 2 et 3,5 millions de dollars auprès d'une soixantaine d'investisseurs, dont l'actrice Karine Vanasse.

La semaine dernière, Carole Morinville a aussi déposé une poursuite civile contre les Éditions des Intouchables pour faire retirer des rayons le livre de son ex-mari, Louis Villeneuve. Dans le livre Survivre à l'arnaque, Carole Morinville est décrite par son ex-mari comme une «veuve noire» et une «mythomane en moyens» qui mentait à répétition dans sa vie personnelle. Elle lui a notamment fait croire avoir eu une relation avec l'acteur américain George Clooney à New York, Los Angeles et Paris.