Un dirigeant de la Réserve fédérale américaine (Fed), John Williams, a fait jeudi une mise au point pour dire que son institution n'avait «pas de baguette magique» pour empêcher une cessation de certains paiements de l'État fédéral.

«Ne vous y méprenez pas: la Réserve fédérale n'a pas de baguette magique qui permettra à l'économie de traverser une crise de cette gravité sans encombre», a affirmé M. Williams, lors d'un discours à Salt Lake City au Utah, dont le texte a été transmis à la presse.

Des économistes et des parlementaires ont émis l'hypothèse que si le Congrès ne relevait pas la limite légale à la dette publique, la Fed pourrait financer à titre exceptionnel le Trésor et permettre aux États-Unis de continuer à honorer l'ensemble de leurs engagements.

Les dirigeants de la Fed et du gouvernement n'ont jamais soulevé cette hypothèse. Et M. Williams, président de la branche de la Fed à San Francisco, a dit espérer que la question ne se pose pas.

«Heureusement, les principaux acteurs à Washington semble comprendre les risques, ce qui pourrait expliquer que les marchés financiers soient restés raisonnablement calmes -du moins jusqu'ici», a-t-il souligné.

Le Trésor estime qu'après le 2 août, ses réserves seront épuisées et s'il ne peut pas emprunter plus il devra retarder certains paiements. Mais les parlementaires américains discutaient toujours jeudi des mesures budgétaires qui doivent accompagner le relèvement du plafond de la dette, sans trouver de terrain d'entente.