Même si le déficit fédéral a explosé pendant la récession, le ministre des Finances maintient son plan de match de l'an dernier et prévoit être capable de l'éliminer sans augmenter ni les taxes ni les impôts et surtout, sans réduire les principaux transferts aux provinces.

Il lui faudra toutefois plus de temps que ce qu'il prévoyait l'an dernier pour y parvenir. Plus de temps et un peu de chance puisque le gouvernement mise sur le retour à une croissance économique solide et prolongée pour remplir les coffres.

Le gouvernement Harper prévoit aussi faire sa part en réduisant ses dépenses de 17,6 milliards au cours des cinq prochaines années. La croissance des dépenses militaires sera réduite, et les dépenses administratives sont gelées dès cette année.

À la fin de l'exercice 2009-2010, le 31 mars prochain, le déficit sera de 53,6 milliards de dollars. C'est 22,3 milliards de plus que ce que prévoyait le budget de l'an dernier.

Si tout se passe comme le prévoit le ministre des Finances, le déficit passera de 53,6 milliards à 49,2 milliards l'an prochain, grâce à la fin des dépenses engagées pour contrer la récession.

Par la suite, la croissance économique, surtout, et les réductions de dépenses, ensuite, devraient faire le reste. Le déficit diminuera à 27,6 milliards en 2011-2012 et à 17,5 milliards en 2012-2013. En 2013-2014, l'année où le déficit aurait dû être disparu, il y aura toujours un trou de  8,5 milliards.

L'année suivante, en 2014-2015,  le déficit devrait avoir pratiquement disparu. Ce qui arrivera si et seulement si les prévisions économiques relativement optimistes se réalisent. Le ministre Flaherty compte sur une croissance d'environ 3% par année pour chacune des cinq années qui doivent mener à l'élimination du déficit.