Le comité représentant les créanciers garantis de Canwest Global Communications (T.CGS) affirme avoir obtenu de ces derniers un soutien suffisant pour assurer la tenue d'une vente aux enchères des journaux et des activités en ligne de l'entreprise sous la supervision de la cour.

Le cabinet d'avocats torontois McMillan, qui agit à titre de conseiller des principaux créanciers de Canwest, a indiqué mardi que 135 bailleurs de fonds représentant 77% des créanciers garantis approuvaient le plan de restructuration proposé.

Ce plan nécessite le consentement des deux tiers des créanciers garantis de premier rang de Canwest (66,6%) et la majorité des voix lors d'un vote devant avoir lieu mercredi.

Canwest, un télédiffuseur de Winnipeg qui publie également le National Post et d'autres journaux au pays, est en plein coeur d'une restructuration menée avec ses créanciers, essentiellement les banques de l'entreprise.

En vertu de l'entente atteinte, les cinq grandes banques canadiennes ont accepté de déposer une «offre plancher», soit une offre de base qui lancera une vente aux enchères qui pourrait se terminer par une transaction de plus de 1 milliard, d'après certaines estimations.

La société a déjà reçu des offres extérieures pour sa division des journaux.

Comme plusieurs entreprises médiatiques nord-américaines, Canwest a été forcée de demander la protection des tribunaux contre ses créanciers, l'automne dernier, lorsque les revenus publicitaires de ses journaux et stations de télévision ont été tirés à la baisse par la récession. En outre, une dette de 4 milliards accumulée lors de précédentes acquisitions a entraîné des pertes et empêché Canwest de se sortir du pétrin.

L'entreprise exploite également le réseau de télévision Global, de nombreuses chaînes télévisées spécialisées et d'autres actifs.