Les MBA pour cadres expérimentés comprennent souvent des volets à l'étranger, mais les étudiants au MBA général peuvent aussi traverser les frontières le temps de compléter une session, un stage ou un projet. Coup d'oeil sur les différentes options offertes.

À HEC Montréal, les étudiants ont la chance de partir pour un séjour de trois semaines à l'étranger avec un professeur pour aller y suivre un cours intensif. Cette année, le groupe se rendra en Californie pour se pencher sur les affaires dans le milieu du divertissement.

«Il y a un thème particulier dans chaque pays visité. Par exemple, les étudiants sont déjà allés au Vietnam pour étudier les affaires dans les pays en émergence. Un voyage a aussi déjà été organisé en Corée et au Japon, où les étudiants se sont intéressés à tout ce qui touche aux technologies asiatiques, avec des visites de grandes compagnies comme Samsung et Toyota», indique Jean Talbot, directeur du programme de MBA à HEC Montréal.

Mais attention! Ce n'est pas du pur tourisme! «Les étudiants doivent participer à des séminaires et ont des travaux à réaliser», précise-t-il.

Par contre, ce ne sont pas tous les étudiants qui ont la chance de vivre cette expérience. Il y a une question de résultats scolaires mais, aussi, une question de moyens financiers, parce que les coûts reliés à ce voyage ne sont pas inclus dans les frais de scolarité.

Toujours à HEC Montréal, les étudiants inscrits au MBA intensif peuvent participer à des projets de MBA sans frontières où ils peuvent aller partager leur expertise avec des organisations non gouvernementales à l'étranger. L'an dernier, une équipe s'est rendue au Guatemala travailler sur un projet de commerce équitable. Une autre équipe s'est rendue au Rwanda pour rédiger un plan d'affaires pour la création d'une auberge dans le domaine de l'écotourisme.

«C'est évident que le côté social est important dans ces expériences, mais tout de même, le projet demeure toujours lié à des questions de gestion», explique M. Talbot.

Passer un semestre à l'étranger

Les universités montréalaises ont aussi généralement de bonnes relations d'affaires avec des établissements étrangers et les étudiants au MBA peuvent en profiter pour effectuer des échanges.

«Nous sommes en relation avec une trentaine d'écoles dans le monde, et nos étudiants peuvent en choisir une et aller y compléter un semestre», raconte Don Melville, directeur du MBA à McGill. Les destinations peuvent évidemment être les États-Unis et l'Europe, mais aussi, des pays plus originaux comme la Chine et l'Australie.

À Concordia, les étudiants du MBA peuvent aussi compléter un semestre à l'étranger. «Nous avons des ententes avec des universités de différents pays dans le monde, comme la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Norvège et l'Inde», précise Javier Lee, directeur adjoint du MBA à l'Université Concordia.

Expérience culturelle dans la classe

Les étudiants qui n'ont pas les moyens de se payer un semestre à l'étranger peuvent toujours se créer de bons contacts et améliorer leurs connaissances des différents marchés et cultures grâce à la proportion importante de candidats étrangers dans certains groupes de MBA. À HEC Montréal, le MBA intensif en anglais attire souvent deux tiers d'étudiants étrangers.

À Concordia et à McGill, les programmes de MBA généraux attirent environ 50% d'étudiants étrangers.

«Faire partie d'une de ces classes qui réunissent des étudiants de partout dans le monde est vraiment une expérience enrichissante», soutient M. Melville, qui était lui-même étudiant au MBA de McGill il n'y a pas si longtemps.

«Le programme donne vraiment la chance de connaître des gens d'autres cultures et de travailler avec eux. Des liens se créent et plusieurs restent en contact une fois le diplôme obtenu», conclut-il.