L'action de Cascades [[|ticker sym='T.CAS'|] a été retirée de l'indice S&P/TSX la semaine dernière. Le titre va mieux depuis, grimpant de près de 60 cents la semaine dernière et clôturant à 2,20$, en baisse de 13 cents (5,6%) hier. Mais c'est encore loin de la barre des 7$ approchée il y a six mois.

Pour Pierre Lacroix, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins, le titre de la société papetière demeure très attrayant. «Les investisseurs qui jettent un nouveau regard à Cascades pourraient être surpris d'apprendre que les fondamentaux de l'entreprise s'améliorent (le quatrième trimestre a été le plus profitable depuis plusieurs années), même si le titre s'échange à un bas historique», indique M. Lacroix dans une note de recherche. Selon lui, Cascades s'est donné un «momentum» positif.

 

«Après plusieurs années de conditions d'industrie défavorables, il est maintenant réaliste d'espérer des améliorations dans la profitabilité et les liquidités dans les prochains trimestres», ajoute l'analyste.

Il est vrai que la société traîne une dette ajustée de 1,6 milliard. Mais Pierre Lacroix fait remarquer que Cascades a une bonne marge de manoeuvre et qu'elle compte réduire son endettement de 300 millions d'ici 2011.

Des occasions de vente de certaines filiales sous-performantes pourraient aussi permettre de réduire le poids de la dette, selon M. Lacroix.

Cascades offre un bon potentiel, mais il y a toujours un risque. «Le pire scénario serait un retour aux conditions antérieures - un dollar canadien plus fort, entre 90 cents et 1$US, des prix de vente plus faibles, et une remontée du coût des intrants», souligne M. Lacroix. Dans ces conditions, il deviendrait difficile pour l'entreprise de générer les montants nécessaires à la réduction de la dette.