Taux fixe ou taux variable, amortissement 25 ou 35 ans, paiements mensuels ou à toutes les deux semaines? Aux innombrables questions que doivent se poser les acheteurs de maison s'ajoute celle-ci: hypothèque conventionnelle ou assurée?

Il n'est pas question ici de l'assurance-vie ou invalidité sur le prêt, mais l'assurance qui couvre le prêteur si la mise de fonds n'est pas suffisante.

 

«Au Canada, le financement qui dépasse le ratio prêt-valeur de 80% doit être assuré», indique Nathalie St-Amant, directrice principale, gestion des produits hypothécaires, à la Banque Laurentienne. La Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) offre cette assurance, de même que des sociétés privées comme Genworth ou AIG.

«Tout dépendant du type de prêt et du ratio prêt-valeur, la prime exigée variera entre 1% et 2,9% à la SCHL, assureur avec qui nous faisons affaire», explique Mme St-Amant.

Même pour ceux qui peuvent, à terme, se permettre une mise de fonds substantielle, le choix de l'hypothèque assurée peut être considéré.

Prenons un jeune couple qui achète une maison de 250 000$. La mise de fonds pour l'hypothèque conventionnelle doit être d'au moins 50 000$ (20%). Or, le couple peut choisir de conserver un peu plus de liquidités, ou de devenir propriétaire sans trop tarder. En versant une mise de fonds de 12 500$ (5%), une prime d'assurance de 6531$ sera toutefois ajoutée à leur prêt.

«Mais ça devient moins difficile d'amasser la mise de fonds nécessaire», observe Mme St-Amant, qui rappelle qu'un acheteur doit toujours prévoir environ 2000$ d'épargne additionnelle pour les frais de démarrage, en plus de sa mise de fonds.

Le meilleur choix? «Dans le financement, c'est toujours du cas par cas», répond Mme St-Amant.