(Montréal) Un sondage réalisé pour le compte de la FIQ laisse voir que près des trois quarts des Québécois interrogés appuient la grève des infirmières.

Le sondage Léger, mené du 1er au 4 décembre, laisse voir un appui de 72 % des personnes interrogées à la question « j’appuie la grève des infirmières ». Il s’agit des réponses « totalement » d’accord et « plutôt » d’accord additionnées.

À l’opposé, seuls 22 % se sont dits en désaccord avec l’énoncé « j’appuie la grève des infirmières ».

Fait intéressant : l’appui à la grève est plus fort chez les femmes que chez les hommes, soit 79 % chez celles-ci et 65 % chez ceux-ci.

L’appui à la grève des infirmières est également plus élevé chez les plus jeunes. Ainsi, 85 % des Québécois de 18 à 34 ans interrogés ont dit appuyer la grève, 71 % de ceux qui ont entre 35 et 54 ans et 65 % des personnes âgées de 55 ans et plus.

Le précédent sondage

Cet appui du public à la grève des infirmières ne se dément pas. Un précédent sondage, réalisé par la même firme, avec la même question, du 10 au 13 novembre, avait démontré un appui similaire.

Ils étaient alors 71 % à se dire d’accord avec l’énoncé « j’appuie la grève des infirmières » — réponses « totalement » d’accord et « plutôt » d’accord réunies.

Et 22 % s’étaient dits en désaccord avec l’énoncé.

Le sondage en ligne a été mené auprès de 1070 Québécois adultes, francophones et anglophones. Il n’est pas possible d’attribuer une marge d’erreur, car les sondages en ligne ne sont pas considérés comme des échantillons véritablement aléatoires. Mais un tel échantillon comporte normalement une marge d’erreur de 3 % 19 fois sur 20.

La Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), qui représente 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques, a annoncé d’autres journées de débrayage, du 11 au 14 décembre.

Les grèves dans le secteur de la santé, comme celle de la FIQ, sont encadrées par des dispositions portant sur les services essentiels à maintenir. Les listes de ces services doivent obtenir l’aval du Tribunal administratif du travail — ce qui a déjà été fait. La proportion de services essentiels varie selon l’unité de soins.