Québec consacrera 3,3 millions $ sur trois ans à diverses mesures de prévention visant à rapprocher les policiers et les citoyens de certains arrondissements de Montréal.

Les arrondissements qui bénéficieront de ces ressources additionnelles sont ceux de Montréal-Nord, Villeray-St-Michel-Parc-Extension, Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grace, Sud-Ouest, LaSalle, Saint-Laurent, Pierrefonds-Roxboro et Ahuntsic-Cartierville.

La somme permettra d'organiser des activités récréatives et sportives, des rencontres pour échanger et des rencontres d'information. Des policiers iront par exemple visiter des écoles et expliquer leur travail aux jeunes.

La somme permettra aussi l'embauche de huit policiers additionnels ainsi que de huit agents de concertation civils qui viennent du milieu. Ceux-ci travailleront en duo pour faciliter la communication.

L'annonce en a été faite vendredi dans un parc d'un des quartiers chauds de Montréal, celui de Côte-des-Neiges, par la ministre des Communautés culturelles et de l'Immigration, Yolande James, du directeur du Service de police de la Ville de Montréal, Yvan Delorme, de représentants de la Ville de Montréal ainsi que d'autres ministres du gouvernement du Québec.

«Dans des quartiers de Montréal, des citoyens souffrent d'exclusion, d'aliénation, a affirmé la ministre James. Ces jeunes, on souhaite qu'ils participent pleinement à la société et on veut s'assurer d'y travailler.»

Claude Dauphin, président du comité exécutif de la Ville et responsable de la sécurité publique, a expliqué qu'il existait déjà un projet pilote avec un agent de concertation à Montréal-Nord depuis novembre dernier. Avec la somme qui est ajoutée, le projet pilote sera donc étendu à d'autres arrondissements.

«Montréal a la réputation internationale d'être l'une des villes les plus sécuritaires au monde. Nous sommes numéro 22 au monde et nous sommes numéro un en Amérique du Nord. Alors si nous voulons conserver ce qualificatif d'être une ville sécuritaire, nous devons agir et c'est ce que nous faisons aujourd'hui», a affirmé M. Dauphin.

Quant au directeur du Service de police de la Ville de Montréal, il espère pouvoir ainsi «démystifier le rôle du policier» et faire mieux comprendre son travail. Et grâce à des échanges entre policiers et jeunes, M. Delorme espère pouvoir aussi faire mieux comprendre la réalité des communautés culturelles.