On ne peut «tourner la page» devant un drame comme celui de Nancy Michaud, estime le ministre Claude Béchard après le verdict de culpabilité de Francis Proulx pour le meurtre de son ancienne employée au bureau de comté.

«Ce sont des choses qui ne s'oublient pas, on ne peut pas dire «on tourne la page», il faut vivre avec... le mieux qu'on peut» a-t-il soutenu, à l'entrée de la réunion du caucus libéral ce jeudi.La fin du procès «est accueillie avec soulagement», résume M. Béchard, rendant un hommage bien senti au courage de l'époux de Mme Michaud, Daniel Casgrain. «Il faut que la solidarité continue de s'exprimer pour permettre à Daniel et aux enfants de passer à travers ça... C'est horrible», de souligner le ministre.

Pour M. Béchard, Nancy Michaud avait des projets pour Rivière-Ouelle. «C'est notre responsabilité, à nous comme aux gens, de s'assurer qu'on n'oublie jamais ce qu'elle voulait, ce qu'elle représentait, a-t-il dit. Il y a des blessures à panser, il y a une solidarité à exprimer.» Selon lui, surtout, «il faut agir dans le sens qu'elle aurait souhaité.» Nancy Michaud souhaitait un parc pour l'école locale, rappelle-t-il.

Hier. le premier ministre Charest avait refusé de commenter le verdict de meurtre prémédité tombé pour Francis Proulx, rappelant qu'il était toujours possible qu'il y ait appel de cette décision.