Le Muslim Canadian Congress demande au gouvernement du Canada de suivre l'exemple de la France qui songe à l'interdiction du port de la burqa en public, mais la députée libérale de Notre-Dame-de-Grâce/Lachine, Marlene Jennings, n'est pas d'accord.

La burqa est un vêtement islamique qui couvre l'ensemble du corps, ne laissant qu'un voile qui permet aux femmes de voir sans toutefois être vues. Il est très répandu en Afghanistan.

Le vice-président du Muslim Canadian Congress, Salma Siddiqui, espère aussi l'interdiction du niqab, un vêtement semblable à la burqa mais qui dévoile les yeux.

M. Siddiqui qualifie la burqa d'objet d'asservissement et à son avis, c'est la rectitude politique qui empêche les décideurs d'en interdire le port.

En tant que femme, le port de la burqa rend la députée Jennings un peu inconfortable. Cependant, en entrevue au Toronto Sun, elle ajoute que les femmes ont le droit de la revêtir, si elles le désirent.

Elle rappelle que la Charte canadiennes des droits et libertés protège la liberté religieuse et que dans le passé, la Cour suprême du Canada a fréquemment rendu des jugements interdisant la limitation d'une telle liberté.

Mme Jennings espère plutôt des efforts du gouvernement pour promouvoir l'égalité des sexes.