L'important écart entre la Corée du Sud, prospère, et le régime communiste de Pyongyang, vacillant, est un exemple probant que certaines valeurs valent la peine qu'on se batte pour les défendre, estime le premier ministre Stephen Harper.

Dans une sortie en règle contre le régime dictatorial nord-coréen de Kim Jong-il, dans un discours qu'il prononcera devant l'Assemblée nationale sud-coréenne, aujourd'hui, M. Harper entend faire la promotion des principes démocratiques défendus par le Canada, notamment pendant la guerre de Corée.

 

Selon un haut responsable du gouvernement, le premier ministre devait citer en exemple la «prospérité» de Séoul, en opposition à la Corée du Nord de Kim Jong-il, qui «chancelle». Le produit intérieur brut par habitant en Corée du Sud est de plus de 20 000$, alors que celui de son voisin du Nord n'atteint pas 2000$ par habitant.

Ottawa a pourtant rétabli des relations diplomatiques avec le régime autoritaire de Pyongyang en 2007, avec l'intention de promouvoir auprès de ses dirigeants les valeurs démocratiques défendues par le Canada.

Dans son discours, M. Harper met aussi l'accent, comme dans plusieurs de ses allocutions à l'étranger, sur l'importance de parachever l'implantation des plans de relance et de ne pas prendre le risque de retirer trop tôt les mesures de stimulation économique, même si la reprise paraît à nos portes.

Le Canada et la Corée du Sud coprésideront le sommet du G20, qui se tiendra en Ontario en juin 2010, où il sera très certainement question, à nouveau, de la sortie de cette crise économique.

Les deux pays négocient depuis 2005 un éventuel accord de libre-échange. Le commerce entre Séoul et Ottawa se chiffrait à près de 10 milliards de dollars en 2008.