Le ministre de l'Environnement, David Heurtel, a énergiquement défendu la décision de son ministère d'accorder sans appel d'offres un contrat de 100 000 $ à un ancien collègue de promotion dans la cadre de la révision du Fonds vert, tel que rapporté par le quotidien La Presse, samedi.

De passage à Trois-Rivières où il participait au conseil général du Parti libéral du Québec, M. Heurtel a tenu à dire que le bénéficiaire du contrat n'était qu'une «connaissance» et le tout a été fait «en plein respect de la loi et des règlements.»

Selon le ministre, il n'était pas nécessaire de passer par le processus des appels d'offres puisque le maximum des honoraires qui pouvait être facturé en fonction du contrat s'élevait à 100 800 $, le seuil maximal pour ne pas aller en appel d'offres est de 100 000 $.

M. Heurtel a souligné que le coût du contrat d'une durée de 15 semaines n'avait pas dépassé 100 000 $, «même avec les taxes et les frais de déplacement».

«La loi prévoit que dans ces cas-là, il n'y a pas d'appel d'offres. Ce contrat n'a jamais été caché. Il figurait dans les documents soumis dans les études de crédit. Personne n'a posé de question là-dessus», a-t-il soutenu.

Selon le quotidien, le contrat a été attribué à un consultant de Saint-Joseph-sur-le-Lac, Martin Laurendeau. Les deux hommes se connaissent depuis longtemps puisqu'ils ont été de la même promotion de la faculté de droit de l'Université de Montréal en 1993. M. Laurendeau a aussi siégé au conseil d'administration de la Régie des installations olympiques alors que M. Heurtel en était le président en 2012.

«Je veux comprendre le critère que vous êtes en train d'établir, s'est défendu le ministre. Je n'ai pas de problème à dire que je connais une personne qui a obtenu un contrat du gouvernement. Si cela veut dire tout le monde qui était dans ma promotion en droit, cela commence à représenter beaucoup de monde. Si c'est tout le monde avec qui j'ai siégé à un conseil d'administration, ça fait beaucoup de monde aussi».

Pour le ministre, il était important à l'époque de procéder rapidement. Il rappelle qu'une consultante avait été engagée pour «commencer le travail de la réforme en profondeur de la gouvernance du fonds vert».

«J'espère que personne ne va nous reprocher de mettre en oeuvre le plus rapidement possible les recommandations du vérificateur général», a-t-il ajouté.