Uber devra aller beaucoup plus loin dans ses propositions de compromis s'il veut obtenir des amendements au projet de loi 100 sur l'industrie du taxi, a souligné mercredi le premier ministre Couillard.

« Ils doivent innover davantage, aller plus loin que la proposition qu'ils ont faite », a soutenu M. Couillard en réponse aux questions du chef de la Coalition avenir Québec, François Legault.

Hier, en commission parlementaire, Uber avait mis sur la table quelques compromis pour arracher des changements au projet de loi. Uber proposait la suspension temporaire de ses activités le temps de mettre en place un projet pilote. Les redevances à l'État passaient de 10 cents à 35 cents par course. On ajoutait sept cents pour tenir compte du risque plus élevé d'accident. Des privilèges restaient l'apanage du taxi traditionnel, les contrats gouvernementaux, les courses prises sur la rue, les voies dédiées et les postes d'attente.

Pour M. Legault, le premier ministre Couillard se conduit comme « un Don Quichotte » qui tente de se battre contre l'avancée technologique « que les jeunes veulent, même les jeunes de son parti ». Que fera le gouvernement quand d'autres modèles de transport collectif apparaîtront, a questionné M. Legault.

Pour M. Couillard, il ne faut pas associer Uber à l'innovation, d'autres avenues sont possibles et il faut maintenir « l'équité et la justice sociale ».