S'il devient chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau mettra sur pied un « institut de recherche » dont les travaux scientifiques viseront à mettre en relief les avantages de l'indépendance du Québec, a-t-il annoncé mercredi.

Lorsqu'il a officialisé sa candidature à la succession de Pauline Marois, l'automne dernier, M. Péladeau a promis de « démystifier » les avantages de la souveraineté. Au cours des dernières semaines, il a dit préconiser une démarche « pédagogique » pour relancer le projet indépendantiste.

L'annonce de mercredi, devant des centaines d'étudiants rassemblés à l'Université Laval, semble s'inscrire en droite ligne avec ces objectifs. Le député de Saint-Jérôme mise sur ce groupe de recherche pour produire des analyses détaillées sur ce qu'il appelle les « bienfaits et les bénéfices » de l'indépendance.

« Ça va être le véhicule qui va nous permettre d'attirer, d'alimenter cette réflexion et produire des études pour que nous puissions aller à la population avec un argumentaire important, détaillé, puissant, et nous allons pouvoir définir notre démarche d'ici aux élections de 2018. »

L'institut fonctionnera grâce à du financement « populaire et volontaire », a dit M. Péladeau. Son porte-parole a précisé que le Parti québécois ne serait pas appelé à financer l'organisme. 

Dans son discours devant un amphithéâtre bondé d'étudiants, M. Péladeau a affirmé que les Québécois sont « dépossédés » de nombreux pouvoirs par le gouvernement fédéral. Il a cité en exemple le transport maritime et ferroviaire, la réglementation des banques et celle des ondes de radio et de télévision, toutes des prérogatives du gouvernement fédéral.

Son organisme de recherche pourrait se pencher sur l'effet pour le Québec de contrôler ces leviers réglementaires, a illustré M. Péladeau.

L'ancien député péquiste Daniel Turp, qui s'est joint à la campagne de M. Péladeau, estime que la mise sur pied d'un institut de recherche consacré à l'indépendance sera un atout de taille pour le mouvement souverainiste.

« Des 'think tank', des partis politiques ont ça, des mouvements ont ça partout, en Europe, a indiqué M. Turp. Nous, on va se donner, si M. Péladeau est élu, un instrument puissant de recherche et de réflexion. »