Il pourrait y avoir un relâchement du contrôle des projets miniers, craint la Coalition pour que le Québec ait meilleure mine. Dans le dernier budget, l'enveloppe du ministère des Ressources naturelles pour les mines a baissé, de 17,1 à 15,3 millions de dollars.

«En 2009 puis en 2011, le vérificateur général a rapporté que le secteur minier manquait d'encadrement. Et là, on baisse le budget d'environ 10%. Pourtant, dans les cinq dernières années, la valeur minière a doublé», s'inquiète le porte-parole du groupe, Ugo Lapointe.

Les fonctionnaires doivent entre autres évaluer les plans de restauration des sociétés minières. Les dossiers s'empilent déjà sur leur bureau, dit M. Lapointe. «C'est comme pour les transports. C'est dangereux de chercher à faire de petites économies qui risquent d'avoir un impact sur le contrôle des projets.»

Il souligne qu'une somme de 2 millions reste minime dans les 70 milliards de dollars du budget. Mais cela pourrait se traduire par plus de sites miniers abandonnés, qui sont à la charge de l'État. Québec doit déjà réserver une enveloppe de plus de 1 milliard pour ces sites.

«À Chibougamau, on a appris cette semaine que cela coûterait peut-être 100 millions de dollars pour la mine principale», rapporte-t-il.

Il ajoute que des sociétés minières comme Agnico-Eagle se sont elles-mêmes déjà plaintes qu'à cause du manque de ressources au Ministère, elles devaient patienter longtemps avant l'étude de leur dossier.