Ottawa subit des pressions de plus en plus fortes de la part de défenseurs des droits des Autochtones afin d'analyser les personnages historiques célébrés au Canada après l'adoption d'une résolution par un groupe d'enseignants de l'Ontario pour que le nom de John A. Macdonald soit retiré des écoles primaires de la province.

Le député néo-démocrate et porte-parole du parti sur les affaires autochtones, Roméo Saganash, soutient qu'il faut ouvrir un débat beaucoup plus large au sujet du rôle joué par les personnages historiques dans la «sombre réalité du colonialisme».

Roméo Saganash, qui a étudidé dans les pensionnats autochtones, a appuyé la décision de Justin Trudeau de retirer le nom de Hector-Louis Langevin, l'un des Pères de la Confédération, de l'immeuble qui abrite le bureau du premier ministre à Ottawa.

Justin Trudeau en avait fait l'annonce en juin, à la suite d'une demande des députés autochtones et du chef national de l'Assemblée des Premières Nations, Perry Bellegarde. Ceux-ci avaient soulevé le fait que M. Langevin était l'un des architectes du système des pensionnats autochtones.

Perry Bellegarde félicite la Fédération des enseignantes et des enseignants de l'élémentaire de l'Ontario pour sa motion, ajoutant qu'il est rassuré que les Canadiens reconnaissent que d'importants dirigeants comme Macdonald n'ont pas toujours été respectueux envers les Autochtones.

Un porte-parole de la ministre de la Culture, Mélanie Joly, a indiqué que le gouvernement doit «saisir l'occasion» de reconnaître le passé du Canada, ajoutant qu'il va s'engager à écouter et à s'impliquer auprès des groupes autochtones pour déterminer comment corriger le mieux possible les injustices historiques.