L'ancien chef du Nouveau Parti démocratique Ed Broadbent estime que le NPD doit retrouver sa place de leader au coeur même du débat politique fédéral.

Dans une allocution vendredi au Sommet sur le progrès, organisé à Ottawa par l'institut qui porte son nom, M. Broadbent a rappelé que les libéraux avaient surfé sur la popularité du NPD l'an dernier en virant à gauche. Pourtant, a-t-il estimé, une grande partie des inégalités observées actuellement dans la société canadienne sont directement attribuables au budget libéral de 1995 (de Paul Martin et Jean Chrétien).

Voilà pourquoi, selon lui, le NPD doit redevenir le leader du débat politique au fédéral.

Selon M. Broadbent, le parti doit ancrer son action politique dans des idées progressistes et audacieuses, mais aussi trouver de nouvelles façons de séduire une vaste majorité de Canadiens.

Celui qui a dirigé le NPD pendant 14 ans, de 1975 à 1989, admet que la défaite d'octobre dernier a été décevante, car une victoire était à portée de main quelques semaines avant le scrutin. Il a cependant soutenu qu'une grande majorité de Canadiens sont résolument progressistes. Et lorsque les sociaux-démocrates leur présentent les meilleures idées, comme Rachel Notley l'a fait en Alberta, les néo-démocrates peuvent gagner, a soutenu M. Broadbent.

Le NPD devra par ailleurs se livrer à une réflexion nécessaire, a admis l'ex-chef à une semaine du congrès du parti, à Edmonton.

L'Institut Broadbent avait aussi invité à son Sommet sur le progrès la célèbre féministe américaine Gloria Steinem. Elle a salué vendredi la décision du gouvernement libéral de l'Île-du-Prince-Édouard d'offrir d'ici la fin de l'année un service d'interruption volontaire de grossesse sur son territoire, rejoignant ainsi les neuf autres provinces canadiennes.

La ministre fédérale de l'Environnement et du Changement climatique, Catherine McKenna, devait aussi participer en après-midi à une discussion d'experts à ce Sommet sur le progrès 2016.