Le Bureau du premier ministre Stephen Harper s'est fait entendre pour la première fois, lundi, au sujet de Rob Ford, dont la consommation avouée de drogue et d'alcool a fait du maire de Toronto l'une des personnalités publiques les plus controversées du Canada.

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Les allégations contre M. Ford, qui a admis la semaine dernière avoir fumé du crack «probablement lors de l'un de mes états d'ébriété extrême», sont «troublantes», a reconnu Jason MacDonald, un porte-parole de Stephen Harper.

Le gouvernement conservateur s'est fait très silencieux au sujet du cirque médiatique qui se déroule à Toronto, en partie parce que les conservateurs se sont alliés au maire, par le passé.

Cette reconnaissance publique, lundi, a été accompagnée d'un rappel pour le moins particulier : Justin Trudeau, le populaire leader du Parti libéral du Canada, a admis avoir consommé de la marijuana après avoir été élu.

M. MacDonald a notamment déclaré que son gouvernement n'approuvait pas l'usage illégal de drogues, surtout par des élus alors qu'ils sont en fonction, incluant Justin Trudeau.

M. MacDonald a ajouté que son gouvernement continuerait de travailler avec tous les ordres de gouvernement sur des priorités communes, notamment les emplois et la croissance économique.

«Cela inclut que nous travaillerons avec des maires et des conseils de ville, incluant le maire de Toronto et le conseil de ville de Toronto», a précisé M. MacDonald.

M. Trudeau a fait les manchettes en août lorsqu'il a admis avoir fumé un joint dans le passé, au moins une fois depuis qu'il est devenu député. Il a aussi affiché son opinion en faveur de la légalisation de la marijuana.

M. Harper ne s'est toujours pas prononcé publiquement sur la controverse qui fait rage quotidiennement au sujet de M. Ford et de la crise qui paralyse l'hôtel de ville de la métropole du pays.