Il faut durcir encore les peines de prison dans le cas de crimes commis à l'aide d'une arme à feu, croit le candidat à la direction du Parti libéral du Canada (PLC) Marc Garneau.

Au lendemain de la tuerie à l'école primaire de Newtown, au Connecticut, alors que plusieurs s'interrogent sur les façons d'éviter qu'un tel drame se reproduise, M. Garneau croit qu'une partie de la réponse se trouve dans la répression.

Il faut, selon lui, aller plus loin que les conservateurs. En entrevue éditoriale à La Presse Canadienne mardi, il a soutenu qu'il faudrait des peines «encore plus sévères» que celles qui existent actuellement. L'idée est de dissuader les éventuels criminels de se servir d'une arme en leur démontrant que leur geste sera lourd de conséquences, a expliqué le député de Westmount-Ville-Marie.

Marc Garneau souhaite aussi que l'on revoie la liste des armes prohibées.

Le fusil d'assaut Bushmaster AR-15 dont s'est servi le tueur pour tuer 20 enfants et 6 adultes vendredi dernier ne figure pas sur la liste des armes interdites au Canada. Il fait plutôt partie de la catégorie d'armes à autorisation restreinte qui requiert un permis spécial.

Selon M. Garneau, il est difficile comprendre pourquoi un tel fusil semi-automatique qui peut tirer autant de munitions serait nécessaire.

L'ex-astronaute aimerait par ailleurs que l'on restreigne l'accès aux armes pour certains groupes de gens, ceux qui ont un passé de violence conjugale ou les membres de gang, par exemple.

Mais pas question de ressusciter le défunt registre des armes d'épaule, enterré officiellement par le gouvernement de Stephen Harper cette année.