Un gouvernement adéquiste investira un milliard en quatre ans pour restaurer la forêt boréale, a promis Mario Dumont, hier, lors d'un passage en Abitibi.

«La récolte en forêt et l'industrie forestière vont au ralenti, tant pis, dit le chef de l'ADQ. Si, pour quelques années, c'est au ralenti, on va sortir à fond de train pour aller jardiner la forêt.»

 

Même si les entreprises forestières consacrent chaque année 150 millions au reboisement, la forêt n'a cessé de se détériorer au fil des ans. Un gouvernement adéquiste donnerait un coup de pouce à l'industrie en y consacrant 250 millions par année et en prenant en charge le reboisement.

Pour financer cette «grande corvée», l'ADQ propose de puiser dans les 30 milliards que le gouvernement consacre à la réfection des routes et des viaducs. «On se rend compte que couper un arbre et planter un arbre, surtout si on ne va pas le suivre après, si on ne le débroussaille pas après, c'est insuffisant, a expliqué M. Dumont. Aujourd'hui, la forêt québécoise n'est plus en santé comme on l'aimerait.»

Le plan adéquiste prévoit l'embauche d'entreprises sylvicoles pour élaguer les arbres, entretenir les sols et dégager les forêts. À long terme, toute l'industrie profitera de l'investissement, fait valoir le chef, puisqu'elle aura accès à une forêt saine. En présentant son cadre financier, plus tôt dans la campagne, l'ADQ s'était pourtant engagée à réduire d'un milliard les subventions versées aux entreprises.

Interrogé à savoir pourquoi les contribuables devraient payer un milliard pour assumer une responsabilité des entreprises forestières, M. Dumont a fait valoir que l'industrie est dans une situation critique. «Si l'on demandait aux compagnies forestières, qui sont toutes sur le bord de la misère noire, si on leur demandait avec leur budget de cette année de réparer les 40 dernières années, on met un gros X sur les régions forestières», a-t-il expliqué.