Insatisfait du taux de participation électoral qui dépasse à peine 70%, le Directeur général des élections (DGE) ajoute cinq jours à la période de vote par anticipation.

Les électeurs pourront exercer leur droit de vote les 28 et 29 novembre, ainsi que les 2, 3 et 4 décembre. Nul besoin d'avoir une bonne raison pour participer à ce vote spécial. Il suffit de se rendre aux dates prévues au bureau du directeur de scrutin de sa circonscription.

 

À ces dates s'ajoutent celles du 30 novembre et du 1er décembre, choisies pour le vote par anticipation régulier.

Le directeur général des élections espère par cette mesure hausser le taux de participation, qui a atteint 71% aux élections générales de 2007 et 70% à celles de 2003. «Nous avons mis vraiment en place toutes les mesures pour faciliter l'exercice du droit de vote, maintenant il s'agira pour les partis politiques de faire valoir des enjeux qui vont inciter les électeurs à exercer leur droit fondamental», a déclaré le DGE, Marcel Blanchet, en conférence de presse.

Malgré le cynisme et la désaffectation des électeurs, M. Blanchet souhaite que ces mesures contribuent à faire atteindre un taux de participation de 80%.

«Nous avons fait des tests pour cette formule lors de la récente élection complémentaire dans Jean-Talon et ça s'est bien déroulé», a expliqué le porte-parole du DGE, Denis Dion. Impossible, cependant, de déterminer quel a été l'impact précis de l'allongement de la période de vote spécial.

Informations partisanes sur l'internet

Le bureau du DGE a par ailleurs publié hier sa politique sur les informations partisanes diffusées sur l'internet par les simples citoyens. Le DGE permet aux citoyens de se servir des sites sociaux comme Facebook ou MySpace à des fins partisanes, que ce soit pour favoriser ou défavoriser un adversaire. Les documents qui sont mis en ligne ne doivent cependant engendrer aucune dépense.

Les blogues, considérés au sens de la loi comme des assemblées de cuisine virtuelles, peuvent quant à eux engendrer certains frais, mais ceux-ci ne peuvent pas dépasser 200$.

Dans le cas des vidéos diffusées sur YouTube ou ailleurs, en cas de plainte, le DGE déterminera au cas par cas si leurs productions ont engendré des frais ou non. Le cas échéant, l'organisme demandera leur retrait.