Le premier ministre Stephen Harper affirme que son gouvernement n'a pas l'intention de se lancer dans une mission militaire en Syrie, mais qu'il appuiera tout de même les actions de ses alliés.

En conférence de presse à Toronto, M. Harper a précisé qu'il avait toujours été réticent face à une intervention militaire occidentale dans le conflit syrien. Concernant «la nature sectaire de la guerre en Syrie, ce gouvernement résiste depuis longtemps à l'idée d'une intervention militaire occidentale dans ce pays», a-t-il déclaré. 

«Mais la réalité est maintenant que sans une telle action», le risque de l'escalade des attaques à l'arme chimique sont bien présents », a-t-il poursuivi. «Nous pensons maintenant que c'est un grand risque pour la communauté internationale de ne pas émettre un message.» 

Or, «en ce moment, a conclu le premier ministre, ce n'est pas l'intention du gouvernement du Canada d'avoir une mission militaire canadienne, mais nous appuierons des actions de la part de nos alliés.» 

M. Harper n'a pas précisé la forme que prendrait cet appui si aucune ressource militaire n'est fournie. 

En entrevue éditoriale à La Presse mercredi, le ministre des Affaires étrangères John Baird a affirmé que le Canada n'a «pas d'effectifs [militaires] qui pourraient être utiles dans la région» et que d'ailleurs aucune demande n'avait été faite en ce sens par ses partenaires internationaux.