Dramaturge et scénariste. Ses pièces sont montées partout dans le monde. Né à Alma, il vit à Montréal.

Votre premier ou votre plus beau souvenir de Montréal ?

Des couleurs que j'avais vues, des odeurs nouvelles, des formes inimaginables, des inventions fantastiques, des goûts exotiques et des gens au sourire contagieux ; c'était Expo 67. Pour un garçon de 9 ans, venu du fin fond du Lac-Saint-Jean, ce premier contact avec Montréal fut marquant, inspirant, provocant et surtout chargé de tous les possibles. Je voulais, à tout jamais, emménager dans la biosphère du pavillon des États-Unis et me déplacer en monorail.

Quelle est la plus grande qualité et quel est le plus grand défaut de Montréal ?

Sa qualité: c'est une ville qui se raconte en trois étages, en quartiers et en quatre saisons. On y parle encore humain.

Son plus grand défaut: sa tête dans les nuages, parfois perdue dans la suffisance de son insularité. Ses deux pieds dans les nids-de-poule, les déchets, les structures délabrées...

Que souhaitez-vous à Montréal pour son 375e anniversaire ?

Je souhaite que Montréal demeure LA plus grande ville francophone d'Amérique. Je souhaite que Montréal, le coeur de la création artistique au Québec, redécouvre chaque jour les beautés et les exigences de cette langue qui en fait sa principale particularité.

- propos recueillis par Luc Boulanger