Les deux jeunes étudiants du collège de Maisonneuve accusés de terrorisme devraient être de retour au Palais de justice de Montréal, lundi.

El Mahdi Jamali, 18 ans, et Sabrine Djermane, 19 ans, avaient plaidé non coupables, le 20 avril, aux accusations d'avoir tenté de quitter le Canada en vue de commettre un acte terroriste à l'étranger, de possession d'une substance explosive dans un but criminel, d'avoir facilité un acte terroriste, et d'avoir commis un acte au profit ou sous la direction d'un groupe terroriste.

Les deux jeunes, qui entretiennent une relation amoureuse, avaient été arrêtés le 14 avril par la Gendarmerie royale du Canada (GRC), «par mesure préventive». Les autorités craignaient qu'ils ne commettent un crime de nature terroriste.

La Couronne avait finalement décidé, six jours plus tard, de porter quatre accusations criminelles contre les deux étudiants. S'ils sont jugés coupables, ils risquent la prison à vie.

Le 16 juin dernier, le juge Robert Sansfaçon avait refusé de libérer sous caution les deux suspects.

La Couronne s'était opposée à leur libération en attendant leur procès, estimant qu'ils risquaient de s'enfuir et qu'ils représentaient un danger pour le public. Le couple restera donc sous les verrous jusqu'à la fin du processus judiciaire.

La preuve présentée a été frappée d'une ordonnance de non-publication.

La GRC avait déclenché une enquête à la suite d'un «signalement de la communauté». Selon Radio-Canada, ce serait la soeur de Sabrine Djermane qui aurait informé la police d'un complot présumé.