Les nouveaux responsables de BIXI se sont dits «satisfaits» de leur début de saison malgré une baisse d'achalandage.

Après avoir repris en mars le système à la suite de la faillite cet hiver de la Société de vélo en libre-service (SVLS), l'organisme BIXI Montréal a présenté ce matin un bilan de mi-saison. Ceux-ci revendiquent 33 715 abonnements en date du 31 juillet, soit 8% de moins qu'à pareille date l'an dernier. Le nombre d'utilisateurs payant au jour le jour a quant à lui reculé de 17% pour s'établir à 60 302. Les déplacements aussi ont diminué de 6%.

Pour expliquer cette baisse dans leur achalandage, les responsables de BIXI Montréal ont dit avoir fait face à plusieurs difficultés après avoir repris le service à moins d'un mois du lancement de la saison. L'incertitude liée la faillite de la SVLS, l'absence d'un site web pour s'abonner durant le premier mois d'activités et la température peu clémente ont miné le début de saison.

«Mars et avril nous ont fait mal», a indiqué Marie Élaine Farley, présidente du conseil d'administration de BIXI Montréal. C'est en tenant compte de ces obstacles qu'elle en vient à se dire malgré tout «satisfaite» de la première moitié de la saison du service.

Questionnés sur l'avenir de BIXI au-delà de 2014, les responsables se sont faits avares de commentaires, précisant qu'ils présenteront leurs recommandations à l'automne. Ils disent chercher un modèle d'affaires pour assurer la santé financière du système à long terme. «On y croit, on est convaincus que c'est un service qui doit être maintenu», a tenu à assurer Mme Farley. Elle a précisé que «toutes les options sont étudiées», sans fournir davantage de détails.

Dans son bilan de mi-saison, les responsables n'ont toutefois pas rendu publiques les données sur leurs finances. «Il est encore trop tôt pour dire si le nombre de membres et de commanditaires est suffisant pour assurer la rentabilité», a précisé Suzanne Lareau, PDG de Vélo Québec et membre du conseil d'administration de BIXI Montréal.

Tous les commanditaires ont accepté de maintenir leur participation, mais les revenus associés à ceux-ci sont tout de même en baisse. «Est-ce que le niveau de commandites est optimal? Non, mais on est très satisfaits», a précisé Mme Lareau.

Pour améliorer sa santé financière, BIXI Montréal dit avoir récupéré la redistribution des vélos qui était auparavant effectuée par un sous-traitant. «C'était un poste budgétaire important et on fait des économies substantielles en le faisant nous-mêmes», a indiqué Mme Farley.

L'opposition à l'Hôtel de Ville s'est dite très satisfaite des résultats et espère voir l'Administration Coderre maintenir le service au-delà de 2014.

Nouvelle facture

Ce bilan de mi-saison était présenté alors que Montréal doit éponger une nouvelle facture pour son système de vélo en libre-service. Les élus doivent se prononcer lors du conseil municipal de lundi sur un paiement de 360 000$ à la firme 8D Technologies afin d'assurer le soutien informatique de BIXI. Cette facture inclut un montant de 11 200$ qui a servi au déploiement de deux bornes du système à Lac-Mégantic cet été.

Cette dépense vient s'ajouter aux 6,8 millions déjà dépensés pour assurer la saison 2014 par la métropole. Rappelons que Montréal a accepté en mars dernier de verser 5 millions à un nouvel organisme pour gérer BIXI cette année. Ce nouveau gestionnaire a aussi obtenu une subvention de 165 000$ et un prêt de 460 000$. Puis en avril, les élus ont autorisé le paiement d'une facture de 1,1 million pour l'entretien des vélos durant la saison 2014.