Vous avez parfois l'impression qu'il y a de plus en plus de voitures sur les routes ? Vous avez parfaitement raison.

Le nombre d'automobiles augmente deux fois plus rapidement que la population dans la grande région de Montréal.

De 2006 à 2011, la population de la région métropolitaine a connu une croissance de 5,7 %. Or, durant la même période, la Société de l'assurance automobile du Québec a enregistré une hausse de 10,9 % du nombre de véhicules.

Cette donnée n'est probablement pas étrangère au fait que ce sont les municipalités les plus éloignées de Montréal qui croissent le plus rapidement, constate Étienne Grandmont, directeur général d'Accès transport viable. Et plus les gens habitent loin de leur lieu de travail, plus le besoin d'une deuxième voiture se fait sentir.

« La façon dont on construit nos villes pousse à davantage d'automobiles. Au lieu de miser sur les transports en commun, on élargit les autoroutes et les boulevards comme solution à la congestion. Mais au bout de quelques années, ces artères sont tout aussi bouchées », résume Étienne Grandmont.

L'exemple de la Montérégie est éloquent. La région a connu une croissance démographique de 5,3 % entre 2006 et 2011, alors que le nombre de voitures y a augmenté de 12,1 % durant la même période.

Dans les couronnes de Montréal, on compte désormais 1 voiture pour 1,3 personne en âge de conduire. Dans l'île de Montréal, ce rapport est de 1 automobile pour 2,1 adultes.

Étienne Grandmont souligne que cette augmentation rapide du nombre de voitures entraîne un accroissement des risques d'accident. « Plus il y a d'automobiles, plus il y a de chances de rencontres avec les piétons et les cyclistes », résume-t-il. 

Pas étonnant, donc, que la Ville de Montréal cherche à améliorer la sécurité des piétons dans un contexte où le flot de circulation est à la hausse.

Photo Bernard Brault, archives La Presse

Vue sur le centre-ville de Montréal.