Après plus de dix ans, les gouvernements ne prennent pas assez au sérieux le droit à l'égalité, estiment les membres de la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF).

Dimanche, à la veille de la Journée internationale des femmes, la CQMMF a organisé une marche dans les rues du centre-ville de Montréal afin de sensibiliser les gouvernements à leur situation. Quelques centaines de personnes y ont participé, selon les organisatrices.

Selon la présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) et porte-parole de la CQMMF, Alexa Conradi, le droit à l'égalité est au centre des revendications depuis 2000, lorsque la FFQ avait lancé la Marche mondiale des femmes.

Mme Conradi soutient que la faible réponse des ordres du gouvernement envers les revendications de la CQMMF oblige les membres à tenir une nouvelle marche afin de faire passer leur message.

Elle demande que les revendications du mouvement des femmes soient inscrites à l'ordre du jour des gouvernements à Québec et à Ottawa d'ici le printemps.

Inquiètes du recul des conditions favorables à une atteinte de l'égalité entre les hommes et les femmes dans la société, la CQMMF a profité de l'événement pour présenter d'autres revendications.

Les membres demandent notamment aux gouvernements du Québec et du Canada d'augmenter la lutte contre l'hypersexualisation et la marchandisation du corps des femmes, avec une législation pour contrer les publicités sexistes.

L'événement s'est terminé devant le bureau montréalais du premier ministre Jean Charest, où les participantes ont déposé des souliers usés, afin de démonter que leurs demandes sont «piétinées».