Environ 17 % des Québécois de 15 ans et plus ont déclaré avoir été victimes, eux-mêmes ou leur ménage, de certaines infractions criminelles en 2014, comparativement à 26 % cinq ans plus tôt.

Dans son rapport publié jeudi, l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) souligne une baisse significative de la fréquence de six types d'infractions de 2009 à 2014 : les voies de fait, l'introduction par effraction, le vol de véhicules à moteur ou de leurs pièces, le vol de biens du ménage, le vandalisme et le vol de biens personnels. L'ISQ souligne aussi qu'en 2014, environ 31 % des incidents déclarés par la population québécoise ont été signalés à la police, soit un chiffre à peu près comparable à ce qu'il était en 2009.

Par ailleurs, plus des deux tiers des incidents criminels subis par la population québécoise en 2014 étaient sans violence - les infractions relatives aux ménages ainsi que le vol de biens personnels. À lui seul, le vol de biens personnels représentait près du tiers du total des incidents déclarés, alors qu'il était de 36 % pour l'ensemble des incidents relatifs aux ménages - introductions par effraction, vandalisme, vols de véhicules ou de biens du foyer.

Au chapitre des infractions violentes, ce sont les voies de fait, à plus de 20 %, qui ont été les plus fréquemment déclarées par les Québécois en 2014. Mais ces voies de fait ont diminué depuis 2009 : elles sont passées de 69 à 37 incidents pour 1000 personnes de 15 ans et plus. Les deux autres infractions violentes étudiées - l'agression sexuelle et le vol qualifié - n'ont pas varié de façon significative de 2009 à 2014.

Et à l'instar de la tendance dégagée pour les infractions violentes, les ménages québécois ont subi moins d'incidents en 2014 qu'en 2009 - une baisse de 40 %.

Ces estimations s'appuient sur les données de l'Enquête sociale générale de Statistique Canada ; puisqu'elles tiennent compte aussi des incidents non déclarés à la police, elles viennent compléter les statistiques policières.