Il avait accueilli la fillette chez lui pour soi-disant en prendre soin. Elle, une enfant vulnérable de la DPJ. Alain Lavallée en a plutôt profité pour faire vivre un calvaire à cette enfant en l’agressant sexuellement à d’innombrables reprises. Une fois arrêté, le pédophile a même eu le culot de blâmer sa victime.

Le résidant de Saint-Calixte, dans Lanaudière, a plaidé coupable à des chefs de contacts sexuels, d’incitation à des contacts sexuels et d’agressions sexuelles, le 18 janvier dernier, au palais de justice de Joliette. En plus de la fillette de la DPJ, Alain Lavallée a agressé deux autres enfants et une femme. Il risque une lourde peine d’emprisonnement.

L’homme de 59 ans avait visiblement la confiance des services sociaux, puisque son ex-conjointe et lui ont hébergé des enfants pendant des années. Pourtant, la DPJ était déjà intervenue des années plus tôt quand une voisine l’avait dénoncé pour agression sexuelle. Dès que sa conjointe de l’époque partait faire des courses, Alain Lavallée chassait les autres enfants à l’extérieur et agressait sexuellement sa victime. Parfois deux fois par jour, et si souvent que la victime est incapable d’en évaluer le nombre.

La fillette avait environ 7 ans quand son cauchemar a commencé. Les agressions étaient si régulières que lorsque sa mère de famille d’accueil sortait faire des courses, l’enfant savait qu’elle devait porter des pantalons et aucun sous-vêtement à la demande expresse de son agresseur.

Alain Lavallée lui demandait systématiquement d’enlever son soutien-gorge et l’obligeait à enlever ses poils. Il inspectait régulièrement ses parties intimes pour s’en assurer. Il demandait par ailleurs souvent à l’enfant de lui dire qu’elle l’aimait.

Après des années d’abus, la fillette s’est finalement confiée à son enseignante, menant à l’arrestation de son bourreau. Devant les policiers, Lavallée a imputé la responsabilité à sa victime. À ses yeux, c’est elle qui avait commencé, alors qu’il lui disait « non ».

La médiatisation de l’affaire a mené d’autres victimes à le dénoncer, dont une voisine et la fille d’une proche. Dans le cas de la voisine, Lavallée lui avait touché les seins par-dessus les vêtements à deux occasions. L’adolescente l’avait dénoncé. À l’époque, la DPJ était intervenue, mais il n’y avait pas eu de suite. On ignore pourquoi.

Alain Lavallée a aussi agressé sexuellement une femme dans la trentaine il y a de nombreuses années. Il s’en était pris à la femme malgré ses refus répétés.

Les observations sur la peine sont prévues en avril prochain. Alain Lavallée demeure en liberté d’ici là.

Me Mélissa Plante représente le Directeur des poursuites criminelles et pénales, alors que MPierre M. Gauthier défend Alain Lavallée.