La police recherche des victimes d'un physiothérapeute soupçonné d'avoir commis des agressions sexuelles dans le cadre de son travail, notamment dans des spas de Montréal.

Maher Elsayed fait face à trois chefs d'accusation criminels pour les gestes qu'il aurait commis sur autant de femmes. Il a été arrêté le 17 octobre.

Irina Troubetskaia, plaignante, mais aussi directrice d'un spa qui employait l'homme, a raconté à La Presse qu'il lui avait exposé « son membre » pendant un traitement avant de tenter des « glissements directs » sur elle. Elle a aussi dénoncé une « tentative de pénétration digitale ». « Sur d'autres victimes, il y a eu pénétration digitale. Il y a eu des attouchements », a-t-elle ajouté.

« Les enquêteurs au dossier ont de bonnes raisons de croire que l'homme aurait pu faire d'autres victimes », indique le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) dans son communiqué.

TOUJOURS EMPLOYÉ SUR APPEL

M. Elsayed a travaillé au Spa Le Tsar, rue Saint-Denis, ainsi qu'au Spa Viva, qui a des succursales au centre-ville et sur le boulevard de l'Acadie. La première entreprise, où travaille Mme Troubetskaia, a mis fin à ses liens avec le physiothérapeute. Il travaille toujours sur appel pour les clients masculins seulement au Viva Spa, selon l'employée avec qui La Presse a discuté. Elle a refusé de s'identifier. La propriétaire du commerce ne nous a pas rappelés.

« Nous sommes convaincus qu'il y a d'autres victimes. » - La plaignante Irina Troubetskaia en entrevue avec La Presse

Elle a affirmé connaître deux autres femmes qui ont fait l'objet d'attouchements, mais qui sont réticentes à porter plainte.

Maher Elsayed travaillait au Spa Le Tsar depuis décembre 2015, d'abord comme stagiaire puis comme physiothérapeute en bonne et due forme, selon la femme d'affaires.

« On n'a jamais eu de plaintes. On a été très surpris », a indiqué pour sa part l'employée du Viva Spa qui s'est entretenue avec La Presse. Elle a refusé de s'identifier.

L'Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec (OPPQ) a indiqué au téléphone que Maher Elsayed avait été « radié sur le banc » à la suite du dépôt des accusations criminelles. Il ne peut donc plus exercer son métier.

La Presse n'a pas réussi à joindre M. Elsayed.