Des fraudeurs auraient eu accès aux informations personnelles de nombreux étudiants de l'université Concordia l'hiver dernier et auraient commencé à les utiliser à mauvais escient, selon la police de Montréal.

Les enquêteurs de la Section des crimes économiques ont lancé un avis de recherche vendredi pour retrouver deux suspects qui se sont introduits à quelques reprises dans un local informatique de l'université du centre-ville, selon des images captées sur caméra à la session dernière.

« Ils ont installé des dispositifs leur permettant d'avoir accès aux profils des milliers d'étudiants de l'établissement scolaire, incluant des informations nominatives. À ce jour, huit personnes ont porté plainte au SPVM. Les enquêteurs croient toutefois que le nombre de victimes pourrait être plus grand », précise la police dans un communiqué.

La porte-parole de l'université, Christine Mota, a expliqué à La Presse que des enregistreurs de frappes (keyloggers), une sorte de logiciel espion enregistré sur un petit support externe, qui permet à un fraudeur de capter les noms d'usagers et les mots de passe tapés sur un ordinateur, ont été découverts sur quelques postes de travail à la bibliothèque. Les enregistreurs étaient branchés discrètement dans un port USB de la machine.

« Le risque était limité aux personnes qui avaient utilisé ces stations de travail », précise-t-elle. Les usagers ne sont pas des milliers, et ils ont tous été retracés et avisés de changer leurs mots de passe, assure la direction.

Les deux hommes recherchés ont la peau blanche et sont « possiblement d'origine maghrébine ou moyen-orientale », selon le SPVM. Ils pourraient avoir entre 20 et 35 ans et sont de stature moyenne.

Sur les images des caméras de surveillance captées le 17 mars 2016, l'un porte une veste et un chandail foncés, des jeans et des espadrilles gris et noir. Le second porte des vêtements foncés et la barbe.

Photo SPVM