Les employés d'entretien de la Société de transport de Montréal (STM) devront repousser le début de leur grève des heures supplémentaires à moins d'accepter de modifier leur liste de services essentiels conformément aux recommandations du Tribunal administratif du travail.

Dans un communiqué publié vendredi soir, le Tribunal dit avoir jugé «insuffisants» les services essentiels que le syndicat représentant les employés d'entretien prévoyait assurer durant la grève, qui doit s'amorcer samedi à 0 h 01 et se terminer le 16 septembre à 23 h 59.

Durant cette période, les syndiqués ont l'intention de refuser d'effectuer des tâches en dehors de leurs 40 heures de travail hebdomadaires.

Le Tribunal a notamment suggéré au syndicat de fournir à la STM les heures de travail supplémentaires requises pour garantir à la clientèle les services de transport habituels aux heures de pointe.

Les syndiqués ont jusqu'à 23 h 59 vendredi pour se conformer aux demandes du Tribunal. Faute de quoi, ils devront reporter leur grève jusqu'à ce qu'ils aient informé le Tribunal de ce qu'ils comptaient faire des recommandations.

Plus tôt cette semaine, la STM avait prévenu que les conséquences de ces nouveaux moyens de pression se feraient principalement sentir sur le réseau d'autobus, les usagers pouvant s'attendre notamment à «des coupures de passages sur certaines lignes».

Mercredi, la STM avait demandé l'intervention d'un médiateur du gouvernement afin de dénouer l'impasse dans le conflit de travail.

Dans un communiqué publié à la fin mai, le syndicat alléguait que l'employeur cherchait «à faire reculer les conditions de travail sur tous les plans». Les travailleurs s'étaient d'ailleurs dotés d'un mandat de grève générale illimitée par un vote favorable à 98 pour cent.

Au coeur de l'impasse se trouvent les enjeux des heures supplémentaires et de la sous-traitance au privé de tâches actuellement effectuées à l'interne. Le syndicat reproche à la STM de vouloir «déplacer des travailleurs sur des horaires de travail atypiques et de privatiser les emplois». Il réclame plutôt de nouvelles embauches pour aider les employés surchargés.