La Ville de Montréal a suspendu vendredi le règlement adopté en septembre 2016 par l'ancienne administration municipale concernant les pitbulls.

Dans un communiqué diffusé vendredi en début d'après-midi, la Ville a annoncé qu'elle suspend les articles du règlement 16-060 qui vise « une race précise de chien ou un chien issu d'un croisement avec cette race ou un chien présentant des traits morphologiques caractéristiques de la race visée ». Ces articles font référence aux races de chiens souvent considérées comme des pitbulls.

Par ailleurs, l'administration Plante a décidé de garder intactes les autres  dispositions du règlement qui portent sur « le contrôle des chiens dangereux », invoquant une nécessité d'assurer « la sécurité du public ».

Cette décision intervient quelques semaines seulement après l'élection de Valérie Plante à la mairie de Montréal. Lors de sa campagne électorale, Mme Plante avait promis de modifier le règlement en question.

La SPCA « contente » de la décision

L'avocate de la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA), Sophie Gaillard, a affirmé qu'elle est très contente de cette décision. « On est aussi contents de la volonté de l'administration de reformer le règlement sur le contrôle animalier », a dit Mme Gaillard dans une entrevue à La Presse.

Sophie Gaillard a indiqué que la SPCA a hâte de travailler avec la Ville sur la réforme du règlement prévue en 2018. « On a clairement indiqué notre désir de travailler avec la nouvelle administration », a-t-elle affirmé.

Le responsable du dossier de la gestion animalière à la Ville de Montréal, Craig Sauvé, a déclaré à La Presse que l'administration municipale s'est empressée d'adopter cette mesure dans le but de répondre aux préoccupations de certains propriétaires de chiens qui doivent renouveler leurs permis à la fin de l'année.

M. Sauvé a également affirmé que l'administration va revoir complètement le règlement dans le but d'y apporter des modifications cohérentes avec sa vision. « On est actuellement en train d'établir le processus. On mène des consultations, on parle avec des experts, des propriétaires de chiens ainsi qu'à des organismes. », a-t-il affirmé.