La nouvelle administration de la Ville de Terrebonne vient de bloquer l'allocation de transition à un ancien conseiller municipal visé par une enquête de l'Unité permanente anticorruption (UPAC).

Lors de sa réunion hebdomadaire mercredi, le comité exécutif mené par le maire Marc-André Plante, a décidé de suspendre l'envoi de l'allocation de transition destinée au conseiller municipal sortant Michel Morin. L'exécutif a demandé un avis juridique afin de vérifier la possibilité de ne pas verser à M. Morin, malgré ses vingt ans de service, l'allocation de plus de 100 000 $ prévue en vertu de la Loi sur le traitement des élus municipaux.

M. Morin fait l'objet d'une enquête de l'UPAC relativement à des pots-de-vin présumés en échange de contrats de la Ville de Terrebonne à des entrepreneurs. Cette enquête nommée projet Médiator, concerne en premier lieu l'ancien maire Jean-Marc Robitaille ainsi que son chef de cabinet Daniel Bélec, l'ex-directeur général Luc Papillon et M. Morin qui présidait la Régie d'aqueduc intermunicipale des Moulins (RAIM). Michel Morin et son épouse auraient bénéficié de voyages toutes dépenses payées par un entrepreneur.

À l'été 2016, l'UPAC a mené des perquisitions à l'hôtel de ville de Terrebonne, mais également à la résidence des personnes ciblées, dont Michel Morin. Sous la pression de l'enquête, le maire Robitaille a remis sa démission. M. Morin a continué à siéger à titre d'indépendant au conseil municipal. Le maire intérimaire, Stéphane Berthe, issu de l'équipe Robitaille, avait nommé M. Morin à la présidence de la commission des finances, poste qu'il a occupé jusqu'au scrutin du 5 novembre dernier.