Les tempêtes passent, mais la qualité du déneigement ne s'améliore pas dans l'arrondissement du Sud-Ouest, à Montréal. L'entrepreneur responsable du déneigement du secteur, Pavage d'Amour, sera à nouveau mis à l'amende pour ses délais à dégager les trottoirs tandis que tous les cols bleus du secteur ont été appelés en renfort pour prêter main-forte.

« Dans Griffintown, c'est le chaos total », déplore Benoit Dorais, maire du Sud-Ouest. L'élu dit comprendre que Montréal a été balayé par la plus importante tempête depuis longtemps, mais il juge néanmoins insatisfaisant le travail de Pavage d'Amour, tout particulièrement sur les trottoirs de l'arrondissement.

Le maire de Montréal Denis Coderre a également exprimé son insatisfaction sur Twitter.

« Ne suis pas satisfait du déblaiement des trottoirs dans Sud-Ouest. Nous envoyons de l'équipement supplémentaires demain à la première heure », a-t-il écrit.

Il semble que, en raison de la quantité de neige accumulée, les chenillettes de l'entrepreneur n'arrivent pas à se frayer un chemin. « Elles ne peuvent pas passer pour pousser la neige tellement il y en a », explique Benoit Dorais. Le Sud-Ouest a ainsi requis les services de ses cols bleus, même ceux ne travaillant pas au déneigement en temps normal. Ceux-ci ont donc entrepris de dégager les trottoirs à l'aide de petites souffleuses normalement utilisées dans les parcs de l'arrondissement.

Benoit Dorais a également décidé d'utiliser ses pouvoirs d'urgence afin de louer des appareils supplémentaires pour déblayer les trottoirs.

TOUT LE DÉNEIGEMENT PROGRESSE LENTEMENT

Tout le déneigement progresse lentement actuellement à Montréal. Jeudi soir, la Ville évaluait avoir effectué 16 % du travail d'enlèvement de la neige. Même si les opérations progressent selon les projections, la Ville admet que le déblaiement des trottoirs laisse encore à désirer. « Au niveau des trottoirs, on a du travail encore à faire pour améliorer la situation », dit Philippe Sabourin, porte-parole municipal.

La quantité de neige tombée complique grandement la tâche. Pour enlever la neige sur un bloc de 150 mètres du boulevard Robert-Bourassa - entre Cathcart et René-Lévesque -, il faut habituellement deux camions. Jeudi, 10 ont été nécessaires. « Ça donne une idée du volume de neige à enlever », dit Philippe Sabourin.

Au-delà de la quantité de neige, l'élimination de la neige est plus complexe pour cette tempête. « On a eu des difficultés mercredi soir avec les chutes à égout. La neige est dense et quand on la verse dans la chute, ça bloque à la grille, alors il faut la déglacer », explique Philippe Sabourin. De plus, le retour du froid a ralenti la fonte de la neige, si bien qu'il y a peu d'eau dans les égouts, ce qui complique plus encore la fonte de la neige.

Les opérations, qui devraient prendre six jours au total, seront suspendues une partie de la fin de semaine, les déneigeurs devant prendre une pause de 24 heures en vertu de la Loi.

Photo Olivier Jean, La Presse

Il semble qu'en raison de la quantité de neige accumulée, les chenillettes de l'entrepreneur n'arrivent pas à se frayer un chemin.