« Sensible » au nombre élevé de contraventions émises aux automobilistes en raison des interdictions de stationnement pour l'entretien des rues, le maire Denis Coderre reconnaît que Montréal porte une partie du blâme et s'engage à améliorer la signalisation. L'élu croit toutefois que les automobilistes doivent faire leur part en se montrant plus vigilants au moment de se garer.

La Presse révélait vendredi matin que le principal constat d'infraction émis par les agents de stationnement à Montréal touchait l'interdiction de se garer une heure par semaine sur chaque côté des rues de la métropole. Cette règle est en vigueur seulement huit mois par année, soit du 1er avril au 1er décembre dans la majorité des arrondissements. Cette infraction représente à elle seule près du tiers des constats remis aux automobilistes, alors que les parcomètres expirés représentent moins du quart des amendes.

« Si les enseignes sont mal faites, on va prendre le blâme et les changer, a réagi le maire Coderre. Je suis sensible à cette question d'assurer une meilleure signalisation. Il y a tellement [de panneaux] qu'une chatte perd ses petits là-dedans. » Montréal a en effet évalué que chaque poteau affichait en moyenne 1,3 panneau. Certains peuvent en compter jusqu'à six. Le maire assure que la révision de la politique de stationnement présentement en cours permettra d'améliorer la signalisation.

Bien qu'une partie du blâme revient à la Ville, le maire insiste pour dire que les automobilistes doivent aussi se montrer plus prudents s'ils veulent éviter une amende. « Il faut aussi que les gens se prennent en main. Quand quelqu'un reçoit une contravention, c'est peut-être qu'il n'a pas fait attention », dit-il. Le maire rappelle que ces interdictions permettent le passage des balais mécaniques qui nettoient les rues.