La Société de transport de Montréal s'attend à boucler l'année 2013 avec un déficit d'au plus 16 millions, une somme que la Ville devra éponger. Sa contribution pour l'an dernier passerait ainsi de 388 à 404 millions, une décision qui devra être approuvée par l'administration Coderre, ce matin.

On confirme à la STM qu'on s'attend à recevoir cette contribution « excédentaire » pour boucler l'année 2013. « C'est jusqu'à un montant maximum de 16 millions, pour couvrir l'équivalent de notre déficit, explique Amélie Régie, porte-parole de la Société. Mais comme nos états financiers ne sont pas terminés, on a bon espoir d'aller en deçà de 16 millions. Si on arrive à 12 millions, ils nous donneront 12 millions, par exemple. »

Selon les documents décisionnels remis aux élus du comité exécutif, qui se réunissent ce matin, la STM s'attendait en 2013 à recevoir 20 millions sous la rubrique « Nouvelle contribution régionale CMM (Communauté métropolitaine de Montréal) ». Cet argent n'a jamais atterri dans ses coffres, tandis que de nouveaux « éléments défavorables » ont fait gonfler le manque à gagner de 20 à 31 millions. Les revenus tirés de la clientèle ont notamment été moindres que prévu.

Obligation de la Ville

La STM a réussi à ramener ce déficit à « un maximum de 16 millions », que la Ville de Montréal a l'obligation légale d'éponger. C'est la troisième fois depuis 2007 qu'elle comble le déficit de sa société de transport.

Cet effort supplémentaire de 16 millions, « on va l'absorber, c'était prévu », assure Aref Salem, responsable du transport au comité exécutif. Il estime cependant nécessaire que la STM trouve de nouveaux revenus - 20 millions en 2014. « Il y a plusieurs pistes de solution. J'ai déjà rencontré les gens de la STM une cinquantaine de fois depuis que je suis en poste. »