Lundi marquera une nouvelle étape dans le jeu municipal auquel se livrent Montréal et Laval. Le nouveau maire par intérim de la ville de Montréal, Michael Applebaum, sera assermenté, tandis que les règles devant régir le processus d'élection du nouveau maire de Laval devraient être déterminées ce même jour.

Ce sera le greffier de la ville, Yves Saindon, qui le proclamera élu.

M. Applebaum a été élu maire intérimaire de Montréal par les membres du conseil municipal vendredi dernier à la suite d'un scrutin fort serré. Il n'a obtenu qu'une majorité de deux votes.

Il semble qu'il ait réussi à rallier les partis d'opposition en s'écartant du parti Union Montréal, éclaboussé par des allégations de financement illégal devant la Commission Charbonneau.

Ces partis sont devenus majoritaires au conseil à la suite d'une vague de départs chez Union Montréal.

L'opposition, formée des partis Vision Montréal de Louise Harel et Projet Montréal de Richard Bergeron, avait décidé de ne pas opposer de candidat à M. Applebaum, ex-président du comité exécutif de la Ville.

Celui-ci s'est donc retrouvé seul pour affronter Richard Deschamps, d'Union Montréal, dont les appuis avaient fondu comme neige au soleil cette semaine. Outre M. Applebaum, huit conseillers ont quitté le caucus du parti Union Montréal pour siéger comme indépendants, dont le doyen de la formation, Marvin Rotrand, qui a donné son appui à Michael Applebaum.

Ces départs successifs ont privé le parti du maire démissionnaire Gérald Tremblay de sa majorité, Union Montréal se retrouvant avec 26 sièges sur 64.

Le vote a toutefois été très serré, M. Applebaum l'emportant avec 31 voix contre 29 pour M. Deschamps.

À Laval

Parallèlement, les règles devant régir le processus d'élection du nouveau maire de Laval devraient être déterminées lundi, au cours d'une séance extraordinaire du conseil municipal de la ville.

Tous les élus du conseil municipal font partie du Parti PRO des Lavallois de l'ex-maire Gilles Vaillancourt.

Le vice-président du comité exécutif, Basile Angelopoulos, avait apparemment été désigné comme le successeur de M. Vaillancourt, mais la nomination par le gouvernement du Québec d'un vérificateur spécial à Laval a modifié les plans du conseil.

M. Angelopoulos a indiqué vendredi qu'il avait obtenu l'assurance du ministère des Affaires municipales que le mandat du vérificateur respectera l'exercice des pleins pouvoirs du maire et du conseil municipal pour assurer le bon fonctionnement de la ville.

 

Photo: Patrick Sanfaçon, La Presse

Gilles Vaillancourt a démissionné de son poste de maire de Laval.