C'est un vent fort et inhabituel qui s'est engouffré sous la toiture en réparation de l'aréna Maurice-Richard qui a causé le soulèvement de la moitié de celle-ci, jeudi soir.

«Le vent avait deux particularités hier. D'abord, il était plus fort, et d'une orientation inhabituelle. Probablement d'ouest, ce n'est pas habituel ici que les vents les plus forts viennent de là. D'ailleurs, le chantier de réfection du toit avait été parti dans l'autre sens justement pour prévenir le vent dominant», explique Michel Nadeau, directeur des stratégies et transactions immobilières à la Ville de Montréal.

L'entreprise Couverture Montréal-Nord travaillait depuis quelques jours déjà sur le grand dôme d'aluminium. La réfection du toit faisait partie de travaux de rénovation de toute l'enveloppe de la bâtisse évalués à six millions de dollars environ. La toiture sera dans le futur recouverte d'acier inoxydable. Déjà la moitié du travail avait été effectué avant l'incident d'hier soir, qui a pratiquement arraché tout ce qui restait. La nouvelle toiture elle, n'a pas bronché.

Quelques coups de vent auront donc en quelques instants effectué le travail de quelques jours. Mais ça ne simplifie pas la tâche du couvreur pour autant.

La toiture s'est repliée en un immense rouleau d'aluminium qui pend au bord du toit. Quelques immenses feuilles d'aluminium se sont aussi écrasées sur des arbres environnants. Avant de ramasser le tout, il faut sécuriser les lieux.

«Il faut stabiliser le métal qui pend du toit pour permettre aux employés du couvreur de le couper et l'enlever. Ils sont en train de mettre en place des poids en béton pour attacher des câbles et empêcher le métal qui pend de battre au vent. Une fois ça fait, les ouvriers vont pouvoir aller sur le toit. Si tout va bien, ce sera terminé au milieu de l'après-midi. C'est de l'aluminium et c'est assez léger», poursuit M. Nadeau.

L'incident s'est produit hier soir alors qu'il y avait entraînement de patinage artistique dans l'aréna. Personne n'a été blessé.

Une enquête technique sera effectuée pour déterminer les causes de l'incident et s'il aurait pu être évité.

«Mais on sait que le chantier a été inspecté hier matin, dans le cadre de la vie normale d'un chantier. Tout était conforme à ce moment-là», conclut M. Nadeau, qui croit qu'aucun dépassement de coût ou d'échéance ne sera causé par l'incident, puisque l'enlèvement de la toiture était prévu.

La rue Viau et l'avenue Pierre-de-Coubertin seront fermées pendant la durée des travaux de sécurisation des lieux.