Un an presque jour pour jour après le début de sa fugue, la jeune Montréalaise Joannie Rodolphe a été retrouvée lundi.

La jeune fille, qui était âgée de 15 ans au moment de sa disparition, avait été vue pour la dernière fois à sa sortie de l'école Henri-Julien, à Montréal. La nouvelle a été confirmée par l'organisme Enfant-Retour Québec, qui a oeuvré depuis un an avec sa mère et la police pour retrouver l'adolescente.

Selon Pina Arcamone, directrice générale de l'organisation, c'est la vigilance d'une citoyenne qui a permis le retour de Joannie Rodolphe dans sa famille.

«C'est une citoyenne de Montréal ayant aperçu la jeune fille qui a appelé nos bureaux pour nous faire part qu'elle était convaincue qu'il s'agissait de la jeune fille», a-t-elle expliqué à La Presse Canadienne en entrevue téléphonique.

«Nous avons transféré ces signalements à l'enquêteur et il était confiant que nous étions sur la bonne piste.»

Mme Arcamone ne veut pas préciser où Joannie Rodolphe a été retrouvée, mais a tout de même indiqué qu'elle se trouvait sur l'île de Montréal.

La photo de Joannie Rodolphe a été vue par des milliers de personnes, selon Pina Arcamone.

«Au cours de l'année, on a multiplié nos efforts pour faire diffuser l'avis de recherche de cette jeune fille, a-t-elle expliqué. On a tenté de créer des opportunités pour que la maman livre des messages à sa jeune fille.»

La semaine dernière, afin de souligner l'anniversaire de disparition de l'adolescente, l'organisme a relancé le dossier, ce qui a porté fruit car de nombreux signalements ont été transmis aux enquêteurs de la police.

Enfant-Retour s'est impliqué dans ce dossier même s'il s'agissait d'une fugue et non d'une disparation. Selon Pina Arcamone, les citoyens sont souvent plus réticents à aider les policiers dans ces cas.

«Il y a des gens qui se disent que c'est une fugue, peut-être que cette jeune est mieux de vivre seule que chez-elle par exemple. Il y a des gens qui se disent que c'est ce n'est pas de leurs affaires, qu'ils n'ont pas à juger de cette situation», a exposé Mme Arcamone.

«Nous, nous disons: »s'il-vous-plaît, signalez». Il y a toujours une famille qui vit des moments angoissants.»

Selon la directrice d'Enfant-Retour, plus de 80 pour cent des dossiers de disparition de jeunes sont des fugues. Moins d'un pour cent de toutes les disparitions représentent des enlèvements criminels qui n'ont pas été commis par un membre de la famille.