Tout indique que les médias anglophones n'auront pas leur débat en anglais. Pauline Marois, qui a décliné jeudi dernier une première invitation, refuserait à nouveau de participer à ce genre d'exercice malgré une nouvelle proposition qui lui a été envoyée, a-t-on indiqué samedi après-midi dans son entourage.

Le consortium médiatique formé de CTV, CBC, Global, CJAD et The Gazette ont envoyé une lettre au directeur des communications de la première ministre sortante afin de lui proposer qu'elle débatte en français et que ses propos soient simultanément traduits en anglais.

«Nous croyons fermement qu'il est important pour les Québécois anglophones d'avoir la chance d'entendre les chefs des principaux partis politiques. Nous croyons que les Québécois anglophones méritent un débat dans leur langue pour répondre aux enjeux qui les concernent», a écrit le consortium, dont une partie de la lettre est publiée par le quotidien The Gazette.

La formule proposée est un débat de 90 minutes, diffusé en direct sur les trois réseaux de télévision, à la radio et sur internet. 

Jeudi dernier, Mme Marois avait déjà répondu aux journalistes qui la questionnaient à ce sujet qu'elle n'était pas assez confortable en anglais pour expliquer ses positions

«Je suis capable de parler anglais, je crois que j'ai amélioré mon anglais, mais je ne pense pas que je serais à l'aise dans un débat pour expliquer mes positions précises. Je ne crois pas que cela serait utile pour les Anglo-Québécois. Mais je suis capable d'avoir un dialogue avec eux. Je l'ai prouvé dans le passé, et je continuerai de le faire dans le futur», avait-elle affirmé.

Selon les médias anglophones, le chef du Parti libéral, Philippe Couillard, le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, et la porte-parole de Québec solidaire, Françoise David, ont pour leur part accepté l'invitation.