Après Mercier (où «la cause est entendue», selon Françoise David) et Gouin (où ses «chances sont très bonnes»), Québec solidaire tourne son regard vers le centre-ville de Montréal pour tenter de faire passer une troisième candidate.

Manon Massé brigue les suffrages dans Sainte-Marie-Saint-Jacques, où elle affronte le péquiste Daniel Breton.

«On est nez à nez avec le Parti québécois, qui est là depuis 40 ans», assure la candidate, disant se fier à des coups de sonde internes. «On est en pente ascendante depuis deux semaines, ça ne lâche pas.»

Des employés de la formation politique oeuvrant au palier national ont même été envoyés dans la circonscription pour les derniers jours de la campagne.

«Je crois bien que nous allons être à l'Assemblée nationale», espère-t-elle maintenant.

En marge d'un point de presse, Mme Massé ajoute que les coups de sonde internes (le «pointage») sont basés sur des appels téléphoniques logés sur des téléphones fixes.

«Et qui n'a pas de téléphone fixe? Deux grandes catégories: les jeunes, qui adorent Québec solidaire, et les itinérants, qui adorent Manon Massé», a-t-elle analysé. Elle ajoute avoir effectué des démarches fructueuses auprès du Directeur général des élections du Québec (DGEQ) pour aplanir les obstacles que les sans-abris rencontrent pour participer au scrutin.

«Il y a même eu un vote par anticipation» à la Maison du Père, s'est-elle réjoui.   

Mais la bataille sera autrement plus difficile dans ce bastion du Parti québécois (PQ). Depuis la création de la circonscription, en 1989, ses électeurs n'ont jamais voté autrement. En 2008, le député actuel l'a emporté avec presque 50% des voix exprimés et Québec solidaire est arrivé troisième.